Quasiment deux ans après la tenue de la Conférence humanitaire pour la paix au Pays Basque, et cinq ans après le début du mandat du gouvernement socialiste français, il nous parait important de faire un bilan d’étape et de réfléchir aux perspectives concernant le rôle de la société civile pour faire avancer le processus de paix.
Tandis que les gouvernements français et espagnols ne se sont pas engagés en faveur du processus de paix, la société civile du Pays Basque a continué d’avancer et d’être dans l’initiative.
Elle a entre autres développé les relations établies lors de la préparation et à la suite de la Conférence humanitaire pour la paix au Pays Basque. Une Commission de juristes pour la paix au Pays Basque a été créée. Cette commission composée d’une vingtaine de juristes hexagonaux et du Pays Basque réfléchit et travaille sur la place du droit dans le processus de Paix au Pays Basque et sur les moyens qui permettront de trouver une issue à la situation des prisonnier.e.s basques.
Le 16 décembre 2016, des représentants de la société civile ont décidé de prendre leurs responsabilités et de s’impliquer dans le processus du processus de désarmement du groupe armé ETA. Michel Tubiana, Jean Noel Etcheverry « Txetx » et Michel Berhocoirigoin ont été arrêtés pour avoir entamé ce processus mais ils ont également été soutenus dans leur démarche par la majorité des acteurs sociaux et politiques et des élu.e.s du territoire qui s’engageaient à prendre le relai.
Quelques mois après cette étape franchie au Pays Basque, il nous semble important de revenir sur l’initiative prise par ces trois « artisans de la paix » et de comprendre ensemble ce que suppose vraiment un processus de désarmement dans le cadre d’un processus de paix.
Nous souhaitons ainsi organiser un Forum sur la question du désarmement et offrir un espace de réflexion et d’échanges autour de cette étape clé de ce type de processus et des perspectives qu’il peut ouvrir.
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