Cela fait 32 ans que Jon Parot, Unai Parot et Jakes Esnal sont incarcérés, ils auraient déjà pu être libérés si des mesures d’exception ne leur avaient pas été appliquées.
Aujourd’hui à Bayonne, plus d’un bon millier de personnes se sont mobilisés pour porter cette revendication à l’adresse du nouveau gouvernement français et du Président de la République. La société basque était bien représentée dans sa diversité, ainsi de nombreux élus ont participé à cette mobilisation, parmis eux Jean René Etchegaray Maire de Bayonne et Président de la Communauté d’Agglomération Pays Basque, Frédérique Espagnac sénatrice, Alain Iriart maire de Saint-Pierre-d’Irube, Isabelle Pargade maire d’Hazparren, Maïder Behotegui maire de Bardos, David Lallemand conseiller départemental, Sophie Bussière conseillère régionale…
Le cortège a été ouvert par une grande toile portée par des volontaires participants aux actions de désobéissance civile, avec la revendication Orain Presoak (Maintenant les prisonniers). Suivie de la banderole de tête portée par Jean Daniel Elichiry porte-parole des Artisans de la Paix, Jean Noël Etcheverry « Txetx », Maddi Erreçaret volontaire, Anaiz Funosas porte-parole de Bake Bidea, Gorka Garcia porte-parole d’Etxerat, Inaxio Olharzabal porte-parole de Sare, Jean François Mignard porte-parole de la Ligue des Droits de l’Homme.
La manifestation a parcouru les rues du centre-ville de Bayonne pour s’achever sur l’esplanade Roland Barthes, avec deux prises de parole.
Jean François Mignard, au nom de la LDH a rappelé les paroles de Michel Tubiana :
“ Déjà, certaines situations sont vécues comme une vengeance tant la dureté de la condition carcérale, la volonté de perpétuer celle-ci au-delà du droit, interrogent sur les motifs réels du traitement. Que les actes soient progressifs on l’entend bien, mais que la situation stagne et reviendra vite le temps des rancœurs, du repli sur soi et du refus d’entendre l’autre”
Puis Anaiz Funosas et Jean Daniel Elichiry ont dénoncé les décisions des magistrats » à s’enfermer dans un rejet destructeur de toute perspective de sortie à court terme. », ainsi « leur rejet de prise en compte de l’évolution positive du contexte en Pays Basque est IRRESPONSABLE ! ». Pour conclure, ils ont interpellé le Président de la République en ces termes : » Monsieur Macron, nous sommes ensemble convoqués devant l’Histoire. Nous, nous serons présents. Vous , ne ratez pas ce rendez-vous ! »
« Dans le cas où la libération de Jon Parot et Jakes Esnal serait rendue impossible, nous mettrons en place un blocage de tout le Pays Basque cet été ! ».