10 ANS DE LA DÉCLARATION DE BAYONNE
Le vendredi 24 octobre 2014, il y a dix ans déjà, le groupe de dialogue du Pays Basque de France présentait sa déclaration en présence de Lokarri et du groupe international de Contact. Il s’agissait alors du premier acte fort au lendemain de la déclaration d’Aiete, posé par des politiques du Pays Basque nord, de tous bords, incarnant le consensus sur la nécessité d’un processus de résolution politique.
Cette déclaration a constitué un apport primordial au processus de paix, répondant et légitimant la feuille de route d’Aiete. Ce dernier invitant les acteurs sociaux et politiques, les institutions du Pays Basque à dialoguer et trouver des consensus dans la voie de la résolution du conflit.
Cette déclaration mettait en lumière que des acteurs politiques, syndicaux, de tendances différentes pouvaient trouver des consensus dans la voie de la résolution du conflit. Ils se sont ainsi projetés dans un dialogue et exercice inédit , la construction d’un agenda politique pour une paix durable au Pays Basque.
En s’adressant à l’Etat français, cette déclaration avait mis en exergue la responsabilité de l’Etat français dans la résolution du conflit au Pays Basque. Avec cette feuille de route, un véritable rapport de force entre la société basque du Pays Basque nord et l’Etat français a commencé. La pérennisation de la paix par un processus de résolution politique, la question des conséquences du conflit et de la reconnaissance institutionnelle du Pays Basque Nord sont devenues des socles fondamentaux.
Cette déclaration portée par une majorité politique et sociale du Pays Basque nord a permis à la société civile de trouver sa place, et de devenir promotrice et actrice, tout en réinventant le schéma de résolution de conflit. Dynamique conduisant au désarmement de l’organisation armée ETA, en prenant à bras le corps la problématique des prisonniers politiques basque, en entamant des réflexions sur la question des victimes, en co-construisant avec les élus un espace de dialogue unique et historique avec le ministère de la justice et permettant par la suite la dissolution de l’organisation ETA. Un territoire, dans toute sa diversité, va construire une feuille de route, avec pour socle commun le respect des droits.
10 ans plus tard, le mouvement civil Bake Bidea et les Artisans de la Paix saluent l’apport majeur qu’a constitué cette déclaration, incarnant le consensus et la détermination de la société civile pour une résolution définitive du conflit. Des pas essentiels ont été réalisés, et une nouvelle étape s’ouvre à nous.
La déclaration et les signataires