La conférence internationale d’Aiete

2011 – Donostia-San Sebastian

De gauche à droite, sur le perron de l’ancienne résidence d’été de Franco, le palacio Aiete de Saint-Sébastien, le 17 octobre 2011 : Gerry Adams, Gro Harlem Brundtland, Bertie Ahern, Kofi Annan, Pierre Joxe et Jonathan Powell. © PHOTO PHOTO « DIARIO VASCO »

De gauche à droite, sur le perron de l’ancienne résidence d’été de Franco, le palacio Aiete de Saint-Sébastien, le 17 octobre 2011 : Gerry Adams, Gro Harlem Brundtland, Bertie Ahern, Kofi Annan, Pierre Joxe et Jonathan Powell.
© PHOTO PHOTO « DIARIO VASCO »

 

 

Le 17 octobre 2011, au palais d’Aiete à Saint Sébastien, la conférence internationale d’Aiete réunit de nombreux représentant.e.s politiques et acteurs socio-économiques locaux. Des experts internationaux reconnaissent pour la première fois l’existence d’un conflit politique au Pays Basque et désignent  le gouvernement français comme acteur de la résolution, au même  titre que le gouvernement espagnol.

 

Une feuille de route

 

A l’issue de la conférence, 6 leaders internationaux (cf. photo) lisent une déclaration commune contenant une méthodologie en 5 points pour résoudre et dépasser le conflit, parmi ces points :

 

  • Ils demandent à l’ETA de cesser publiquement toute activité armée et d’accepter de dialoguer avec les gouvernements français et espagnol
  • Ils s’adressent aux deux gouvernements afin qu’ils s’engagent dans la voie du dialogue si ETA remplit le premier point
  • Ils soulignent l’importance de la mise en place de mesures permettant la réconciliation, la reconnaissance et l’assistance à toutes les victimes.

 

 

 

Une invitation à l’implication de la société civile 

 

“… L’aspiration grandissante des citoyens de ce pays et de leurs représentants politiques à résoudre ce conflit par le dialogue, la démocratie et sans aucune violence a créé cette opportunité…”

 

Depuis, dans tout le Pays Basque et plus particulièrement ici même, en Pays Basque Nord, de nombreuses personnes issues d’associations, syndicats, partis politiques et des élu.e.s s’approprient un peu plus chaque jour la feuille de route d’Aiete.

 

Trois jours après la conférence d’Aiete, l’organisation ETA annonce l’arrêt définitif de ses actions armées et se déclare prête à s’assoir autour d’une table avec les deux gouvernements. Les gouvernements français et espagnol n’ont depuis montré aucun engagement en faveur d’un processus de paix au Pays Basque.